L’impact des stéréotypes sur nos vies est réel

« Quand j’entre dans un magasin, je fais attention à ce que mes mains soient toujours visibles. Je fais attention à ne pas mettre mes mains dans mon sac ou dans mes poches. Et quand je sors du magasin, je mets bien mes mains en évidence. Ici, on pense que les Noirs sont des voleurs, je ne veux pas qu’on me prenne pour une voleuse ».

Cette anecdote m’a été rapportée par une jeune journaliste anglaise et noire. Etudiante, activiste, responsable d’un média, bien insérée socialement. Elle a tout pour avoir confiance en elle. Mais étant consciente que les gens pensent que « les Noirs sont des voleurs », elle fait tout pour qu’on ne pense pas cela d’elle.

L’impact des stéréotypes sur nos vies est réel. 

C’est tous les jours, à chaque situation, à chaque interaction que l’on fait attention. Chaque rencontre est l’occasion de montrer que nous ne correspondons pas aux idées reçues, aux stéréotypes négatifs associés à notre groupe. Car après tout, nous sommes tous motivés à maintenir une image positive de nous-mêmes.

« Je fais toujours attention à sentir bon, car on dit que les Noirs sentent mauvais » 

« Je mets un point d’honneur à toujours arriver à l’heure, car on dit que les Noirs sont toujours en retard »

« Je fais attention à parler doucement et à garder mon calme même si je suis énervée, car on dit que les Noirs sont sauvages et ne savent pas se tenir »

Ces faits m’ont réellement été rapportés. L’impact des stéréotypes ne se trouve pas uniquement sur nos comportements, il se trouve aussi sur nos performances et sur notre bien être au quotidien.

Les personnes qui viennent me voir ont besoin d’un espace pour travailler sur ces problématiques. Je mets mon expertise à votre service pour vous aider à dépasser ces barrières.

Vous avez besoin de travailler sur ces sujets ? Contactez-moi.

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Mon portrait par le collectif Afro-fem

J’ai eu l’honneur d’être interrogée par Estelle, membre du Collectif Afro-Fem qui milite pour les droits des femmes afro-descendantes ainsi que pour leur reconnaissance.

« Cette dimension militante est venue au fur et à mesure de ses recherches et après avoir lu des ouvrages sur la situation des Noir.e.s. en France. C’est ainsi qu’elle a pleinement pris conscience des dynamiques qui régissent leurs vies. L’apport du livre « La condition noire » de l’historien Pap Ndiaye a été déterminant dans cette étape. »

Vous trouverez l’article complet ici : https://afrofem.com/2019/03/01/portrait-racky-ka-sy-docteure-en-psychologie-sociale/?fbclid=IwAR01-S6j7yYBJZiS4NyQRstY4HBzqAjvpZM3yoOB7hmpKdYvL9kNz824Ewg

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Quels sont les stéréotypes associés aux Noirs de France ?

J’ai soutenu ma thèse en 2013. Une partie de mon travail a été consacrée aux Noirs de France. Mais comme dans ma discipline, très peu de chercheurs avaient travaillé sur le sujet, il fallait d’abord identifier quels étaient les stéréotypes associés aux Noirs de France….? Même si j’en avais une petite idée, il fallait que je fasse le travail d’exploration de manière scientifique.

Les caractéristiques pour lesquelles le consensus est le plus grand (c’est à dire qui sont à la fois spontanément citées et fortement associées et généralisées aux Noirs de France) sont :

– Beaucoup d’enfants
– Sportifs
– Physiquement forts
– Bruyants
– Cités/banlieues
– Odeur corporelle forte
– Chaleureux
– Violents
– Sans papiers
– Délinquants
– Pas intelligents.

En 2019, pensez-vous que cette image a changé ?

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J’ai peur de consulter un psychologue

Cette phrase, je l’entends souvent… « J’ai peur d’aller voir un psychologue et pourtant je sens que j’en ai besoin« . 

La consultation d’un psychologue n’est pas réservée qu’à ceux qu’on appelle « fous ». En réalité, tout le monde peut avoir besoin d’aller voir un psychologue à un moment donné dans sa vie. Le psychologue permet la libération de la parole, il permet d’explorer et de soulager la souffrance psychique. Il peut aussi tout simplement soutenir et accompagner une personne dans son cheminement vers ce qui la rendra plus heureuse. 

Cette peur d’aller voir le psy se retrouve chez tout le monde et dans la communauté africaine en particulier. Culturellement et traditionnellement quand une personne va mal, on va voir le marabout, le curé ou l’imam. La famille et l’entourage est également très présent donc on est « soutenu » au sens propre comme au sens figuré. Dans les pays occidentaux, la famille et la communauté au sens large étant moins présents, la solitude ne permet pas ce soutien ni le soulagement de la souffrance psychique. On ne parle pas et on n’en parle pas. C’est là où l’on somatise, les choses s’expriment par notre corps… on va mal. 

Oser demander de l’aide n’est pas signe de faiblesse, au contraire ! Il faut trouver cette force d’appeler ce psychologue dont on vous a parlé. Aller au premier rendez-vous… C’est le premier pas qui est le plus difficile. 

« J’ai peur d’être jugé.e« , « j’ai peur de choquer« , « j’ai peur du ridicule« , « j’ai peur de me dévoiler« , « j’ai peur de ne pas y arriver« … ces peurs sont tout à fait normales. Mais nous sommes formés à les écouter et à vous aider à les dépasser.

Quelle que soit cette raison qui fait que vous avez envie/besoin de consulter pour vous ou un membre de votre famille… N’ayez plus peur et faites le premier pas.

Le psychologue est soumis au secret professionnel, rien de ce que vous direz ne sera dévoilé à qui que ce soit.

Osez faire le premier pas.

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