Revue de presse… quelques nouveautés.

Voici quelques articles pour lesquels j’ai été interviewée entre février et mars 2021.

« Noir, femme, gay ou musulman… De plus en plus de patients veulent un psy qui leur ressemble »

Comme cela se pratique aux Etats-Unis, beaucoup veulent pouvoir choisir un analyste dit « situé » ou « safe », qui a le même vécu ou qui est sensibilisé aux questions liées aux discriminations.

Par Célia Laborie, publié le 19/02/2021

« Unef : pourquoi les réunions non-mixtes peuvent être utiles »

Depuis plus d’une semaine le syndicat étudiant est la cible d’attaques, accusé d’organiser des réunions non-mixtes. Une polémique « infâme et calomnieuse » selon sa présidente Mélanie Luce. Mais de quoi s’agit-il ?

Par Marie Zafiméhy, publié le 24/03/2021

C’est quoi une réunion en non-mixité et pourquoi est-ce essentiel ?

Décrites comme dangereuses, les réunions non-mixtes racisées de l’UNEF font polémique. Pour cette psy, elles sont pourtant essentielles.

Par Mathilde Sallé de Chou, publié le 30/03/2021

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Pourquoi les hommes noirs préfèrent les femmes blanches ?

Un patient m’a récemment dit : « Je me rends compte qu’à presque 50 ans, je ne suis sorti qu’avec des femmes blanches. Jamais une seule femme noire et pourtant je suis un homme noir. Je me demande pourquoi ?« 

J’ai partagé cette anecdote sur mon compte Instagram et j’ai lancé la discussion avec mes abonnés. Tous les témoignages cités ici, sauf mention contraire, sont issus de cette conversation.

Une étrange question

A priori, les choix amoureux des uns et des autres ne sont pas à remettre en question. Chacun fait ce qu’il veut, à partir du moment où les partenaires sont consentants.

Poser la question « Pourquoi les hommes noirs préfèrent les femmes blanches ? » est un brin provoquant car elle fait d’un cas particulier une généralité, et joue le jeu des stéréotypes que je dénonce souvent ici.

Mais si je choisis de commencer ainsi c’est que les remarques et les interrogations soulevées nous ont menées jusqu’à interroger l’impact psychologique du racisme dans la sphère de l’intime.

L’endogamie comme norme sociale

En terme de formation de couples, il a été constaté que l’endogamie, ou « l’homogamie inter-ethnique » est la norme quel que soit le groupe social considéré. La plupart des gens sont en couple (ou mariés), avec une personne qui vient du même pays, qui parle la même langue ou qui a le même niveau social qu’eux.

Au niveau de la nationalité par exemple, l’INED a montré qu’en 2018, les mariages mixtes ne représentaient que 15% des mariages célébrés en France. Etants plus rares, il peut donc paraître étrange de constater une fréquence élevée de couples mixtes dans une situation donnée.

« J’ai quatre frères (noirs), seuls deux sont déjà sortis avec une femme noire. Aujourd’hui, ils sont tous en couple avec des femmes blanches ».

Dans cette famille, 100% des frères sont en couple avec des femmes blanches. Constat également questionnant lorsque l’on regarde les photos des épouses des joueurs de l’équipe de France de Football (ici en 2016). La plupart des compagnes de joueurs sont blanches (ou non-noires) alors que l’équipe est régulièrement critiquée au regard de la trop grande présence de joueurs noirs ou arabes.

Quillet Lucille – « Euro 2016, les femmes de footballeurs couvrent la compétition sur Instagram » – Madame Le Figaro (13/06/2016)

Lilian Thuram, l’un des plus célèbres footballeurs de l’équipe de France, connu également pour son combat contre le racisme, est revenu sur le sujet à l’occasion de la publication de son nouvel ouvrage « La pensée blanche ». Il cite les propos de ses coéquipiers étonnés de voir que toutes les femmes de sa vie sont noires. L’un d’eux lui demande « Mais t’es raciste ?!« . Comme si un homme noir qui gagne beaucoup d’argent devrait naturellement choisir une femme blanche pour parfaire son statut.

L’endogamie est la norme pour la plupart des gens, mais perçue comme une anomalie lorsqu’elle concerne les hommes noirs à succès.

« Il est tout à fait anormal d’observer une telle exogamie chez les hommes noirs dirigée quasi-exclusivement vers les femmes blanches européennes : étrange non ? À ma connaissance et sauf erreur de ma part, on n’observe pas un tel phénomène exponentiel d’exogamie aussi orienté chez les autres groupes d’hommes. C’est dire qu’il y a là quelque chose de profond qui se joue (beaucoup de facteurs y contribuent) et qui induit cette anormalité que tout un chacun peut constater empiriquement. »

Un choix (in)volontaire

En soi, le couple mixte n’est pas un problème. Encore une fois, chacun fait ce qu’il veut tant que les partenaires expriment un consentement libre et éclairé.

Comment peut-on expliquer que certains hommes noirs, comme mon patient, n’aient eu que des compagnes blanches ?

La discussion a soulevé plusieurs pistes. La première réponse est la simple attirance, chose qui n’est pas à discuter ici. Une autre explication peut être sociologique : le manque d’opportunités avec les femmes noires en raison de la faible présence de celles-ci dans le cercle social fréquenté (travail, amis, famille, loisirs, etc.). Un homme noir évoluant dans un milieu blanc aura mathématiquement plus de chances d’être en couple avec une femme blanche qu’avec une femme noire.

Mais ce qu’il y a d’étonnant et de questionnant, c’est que ce choix peut être totalement conscient et explicite.

« Mon cousin (qui devait avoir la vingtaine à l’époque) m’a dit un jour qu’il ne pourrait jamais faire sa vie avec une Noire. Il préfère les Blanches. Quand je lui ai demandé pourquoi ? Il m’a répondu « Tu as vu le modèle de Noires que j’ai chez moi ? Je ne veux pas de femme comme mes deux folles de soeurs ». Malgré mes explications sur le fait qu’il ne pouvait pas voir toutes les noires comme ses soeurs, il n’a rien voulu entendre. Pour lui, c’est foutu, il ne pouvait pas changer d’avis ».

L’impact du racisme : quand les femmes noires sont considérées comme indésirables

« Ces derniers jours une vidéo a fait polémique, un jeune homme noir s’offusquait que le rappeur Ninho (d’origine congolaise) présente sa fiancée et que celle-ci soit noire. Il trouvait que Ninho avait tout fait foiré avec ce choix de femme malgré sa carrière en pleine explosion. »

Au vu de ces réactions, il semble que la question à poser ne soit pas « Pourquoi les hommes noirs préfèrent les femmes blanches ? » mais plutôt « Pourquoi certains hommes noirs rejettent les femmes noires ?« .

La réponse à cette question se trouve dans le poids des stéréotypes et du racisme intégré par les hommes noirs. Le racisme est une idéologie selon laquelle les groupes humains se distinguent en différentes « races » hiérarchisées avec « la race blanche » tout en haut de l’échelle et « la race noire » tout en bas, au milieu se trouvent les autres groupes (Asiatiques, Arabes, etc.).

La pensée raciste associe aux Blancs des croyances positives et valorisantes alors que les Noirs sont le plus souvent associés à des croyances négatives et dévalorisantes (j’ai réalisé une étude empirique sur le contenu des stéréotypes associés aux Noirs de France dans ma thèse en 2013, voir partie II, pp. 155-188).

Ces croyances ont un impact sur la manière dont nous traitons les informations, sur nos attitudes avec les préjugés (jugements a priori) et sur nos prises de décisions (discriminations, traitements injustes et inégaux).

Les femmes noires sont négativement stéréotypées dans la société. Elles sont dépeintes comme agressives, en colère, ayant un fort caractère ou encore sauvages (voir la littérature sur la « angry black Woman » ou « femme noire en colère »). Alors que les femmes blanches sont souvent associées à des croyances positives comme douces, intelligentes, raffinées, faciles à vivre ou romantiques.

« En tant qu’homme noir j’ose le dire, parce que j’ai longtemps été sous l’emprise de cette aliénation que j’ai dû déconstruire peu à peu en me cultivant et en questionnant cet engouement irrationnel (de mon point de vue) que j’avais pour les femmes blanches européennes (…). Cette préférence est travaillée et façonnée au travers de la construction sociale et la stigmatisation dont est victime la femme noire au sein des sociétés occidentales. Il faut adjoindre à cela le fait que la femme blanche européenne est en permanence érigée en parangon de beauté et de vertus.

Ces stéréotypes négatifs expliqueraient en partie pourquoi certains hommes noirs rejettent les femmes noires. C’est parce que celles-ci sont présentées comme non-désirables et ne leur permettant pas de se défaire de la domination dont ils sont eux-mêmes les objets.

La particularité ici, que l’on ne retrouve pas ailleurs, c’est ce rejet des femmes appartenant à son propre groupe à cause de croyances initiées par des théories racistes. Ce rejet relève de l’aliénation et de la haine de soi.

« Le Noir qui veut blanchir sa race est aussi malheureux que celui qui prêche la haine du Blanc » Frantz Fanon.

Le poids du colorisme

Les femmes noires sont perçues comme non désirables à cause des stéréotypes négatifs cités précédemment mais aussi à cause du colorisme.

« Je suis métisse (père noir, mère blanche) et j’ai conscience du privilège d’avoir la peau claire et d’attirer des personnes qui veulent quelqu’un de « noire mais trop » ».

Le colorisme est une dérive de l’idéologie raciste qui consiste à hiérarchiser les personnes en fonction de leur degré de mélanine. Plus les personnes sont claires de peau, plus elles sont considérées comme belles, intelligentes, et désirables. Au contraire, plus les personnes sont foncées de peau, plus elles sont considérées comme moins belles, moins intelligentes, moins raffinées et surtout moins désirables.

« En tant que femme noire foncée, le rejet vécu aussi bien par les hommes noirs que le confort des femmes plus claires (lightskins ou métisses) à nous passer constamment devant avant qu’on devienne à la mode a participé à un sentiment de «trahison» que je pouvais ressentir. »

Le colorisme n’est pas spécifique à la communauté noire. Partout où il y a des carnations plus ou moins foncées, l’on retrouve les mêmes croyances. En Asie, en Amérique du Sud, dans les pays Maghrébins, un peu partout dans le monde les femmes sont incitées à éclaircir leur peau afin de correspondre aux standards de beauté. Les femmes foncées de peau sont les véritables victimes de ce système raciste.

Les hommes noirs : coupables ou victimes ?

Certains témoignages viennent nuancer notre propos sur les hommes racisés en évoquant leur statut de victimes d’un fétichisme racial.

Ma mère est blanche et mon père est maghrébin. (…) je vois un certain nombre d’homme maghrébins (…) qui se mettent avec des blanches qui ont soit un rapport de fétichisation avec eux et leurs corps, leurs supposées performances sexuelles soit avec leur posture sociale (le fantasme du banlieusard) ».

Dis comme cela, les femmes blanches sont présentées comme responsables du fétichisme envers les hommes noirs ou maghrébins. Mais les choses ne sont pas aussi simples. Nous ne pouvons pas leur imputer toute la responsabilité de la surreprésentation des couples mixtes dans certaines situations.

Les hommes noirs ne sont-ils pas aussi dans la fétichisation lorsqu’ils choisissent volontairement des femmes blanches ?

Pour conclure…

Dans cet article, j’ai essayé d’amorcer la discussion sur l’impact psychologique du racisme dans le domaine amoureux. Il y a énormément de questions et de témoignages que je n’ai pas pu partager pour maintenir la cohérence du texte. Par exemple, je n’ai pas parlé de la relation entre femmes noires et hommes blancs, la valorisation du métissage dans la société française, le désir d’intégration, l’absence de couples noirs du paysage médiatique ou encore le ressentiment lorsque l’on se sent explicitement rejeté.e par son semblable.

« Si aujourd’hui il y a encore débat sur les couples mixtes noirs/blancs c’est que le fond du problème, c’est à dire, le passif entre le peuple blanc et noir et tout ce qui en découle, n’a pas encore été réglé. Et les générations d’aujourd’hui ne font que vivre les dommages collatéraux. « 

Sommes-nous acteurs ou victimes ?

J’invite chacun à se questionner sur sa position et les conséquences de ses actions individuelles sur la diffusion et la persévérance des théories racistes. Nous avons vu que le domaine amoureux n’en est malheureusement pas exempt. Mais comme l’a dit l’une de mes abonnées « Un couple s’unit aussi pour se compléter donc les différences ne doivent pas être des obstacles« . 

Et vous, que pensez-vous de cette thématique ?

N’hésitez pas à participer à la discussion en commentaires, dans le respect et la bienveillance, merci.

Pour aller plus loin :

Frantz Fanon. « Peaux noires, masques blancs » (1952). Paris : Seuil.

Podcast : A l »intersection, épisode 6 « Fétichisme racial et racisme sexuel » (2021).

Interview pour National Geographic : « Racisme systémique, le poids des stéréotypes »

J’ai eu le plaisir et l’honneur d’être interviewée par Manon Mayer-Hilfiger pour National Geographic. L’article porte sur le racisme systémique et le poids des stéréotypes.

Je suis ravie de voir que de plus en plus de médias s’intéressent au sujet.

Extrait de l’article :

« À seulement dix-neuf ans, Kelly porte déjà en elle un certain nombre de complexes et d’angoisses. Pas uniquement parce qu’elle sort de l’adolescence. La jeune femme subit des moqueries et insultes racistes depuis son entrée au lycée. Un jour, un père souffle à son fils : « mets ton masque, ça va sentir mauvais » en la fixant. Un événement loin d’être isolé.

Au sein des murs de son internat, ce cliché raciste circule plus vite que le variant anglais du coronavirus. «J’y entends tout le temps que les Noirs ont une mauvaise odeur » soupire-t-elle. Kelly vit dans la peur de confirmer cette image digne de l’époque coloniale et multiplie les stratagèmes pour éviter d’apporter de l’eau au moulin de ses détracteurs. « Avant chaque sortie, je prends une douche, qu’importe l’heure, et je mets une double dose de parfum. Même si mes amies m’assurent que je sentais bon avant d’effectuer tout ce rituel. »

Kelly n’est pas la seule à se contorsionner pour ne pas confirmer des préjugés. De nombreux stéréotypes pèsent sur les personnes racisées.

Racky Ka, docteure en psychologie sociale, autrice d’une thèse sur le sujet, en a identifié une quinzaine en France concernant les Noirs. Parmi eux, « Les Noirs sont des étrangers », « ont une forte odeur » « parlent fort », « vivent en banlieue » ou encore « sont moins intelligents ». « Ce sont des croyances sociétales que tout le monde connaît sans forcément y adhérer. Les personnes noires savent que les autres les considèrent d’abord par leur couleur de peau car ils ne les connaissent pas personnellement. Ainsi, elles anticipent.  Elles mettent plus de parfum, parlent doucement ou encore font bien attention à ne pas arriver en retard».

Un poids psychologique que supportent également les personnes définies comme asiatiques ou arabes, elles aussi renvoyées à un certain nombre de clichés. Ainsi, les personnes définies comme arabes sont stéréotypées « agitées », « agressives » ou « insolentes », selon une étude qui date de 2001. « Il y a probablement eu une évolution de ces clichés» précise Michaël Dambrun, l’un des auteurs de l’enquête. Difficile d’en savoir plus : il n’y a pas de données récentes sur le sujet. « En France, les recherches sur la menace du stéréotype chez les minorités ethniques sont encore rares » indique Racky KaMais pour Sarah, étudiante en commerce, ces préjugés continuent encore de peser lourd. « On tente de ne jamais se faire remarquer. On essaye de minimiser notre existence. Si une personne blanche revendique des choses, on dit qu’elle a du caractère. Si c’est nous, c’est tout de suite l’Arabe, la sauvage qui crie. C’est très frustrant d’avoir à se museler parce que l’on a peur de virer dans les clichés racistes que l’on a intériorisés. Cela met beaucoup de pression au quotidien» témoigne la jeune femme. » Lire la suite.

Podcast : Intime & Politique, documentaire « La fille sur le canapé »

Les violences sexuelles et sexistes font des ravages dans tous les milieux, y compris au sein de la population noire.

Axelle Jah Njiké fait partie de celles qui agissent pour dénoncer ces crimes. Elle a récemment écrit et réalisé le documentaire audio « La fille sur le canapé », diffusé par le podcast « Intime et Politique », produit par « Nouvelles Ecoutes ».

J’ai participé au Chapitre IV intitulé « réparer l’intime » pour parler de l’importance de consulter un.e psychologue et surtout de l’impact de l’entourage face à ces événements douloureux.

Les 10 épisodes sont entièrement disponibles sur toutes les plateformes d’écoute.

Attention : Ce documentaire aborde la thématique des violences sexuelles sur mineures. Il est parfois difficile à écouter. Assurez-vous de le faire dans les meilleures conditions possibles.

Axelle Jah Njiké est une autrice féministe franco-camerounaise & créatrice de podcasts.

Administratrice au sein du Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles féminines, le GAMS1, elle a créé en 2015 le site Parlons plaisir féminin.

En 201, elle crée le podcast « Me, My Sexe and I » qui traite de la sexualité, du vécu et de l’intimité des femmes noires.

Interview pour France Tv Sport : le racisme dans la danse classique

J’ai eu le plaisir de répondre aux questions de Appolline Merle, journaliste pour France TV Sports sur la question du racisme dans le monde de la danse classique.

Les actes et comportements racistes n’épargnent aucun milieu. Le 28 décembre dernier, Chloé Lopes Gomes, danseuse classique au StaatsBallett de Berlin, a confié avoir été victime de racisme. Un témoignage qui n’est pas isolé dans ce milieu où la majorité des danseurs sont encore de couleur blanche.

Pourquoi il y a très peu de personnes noires dans ce milieu ? Quel est le poids des stéréotypes des préjugés ? Quelles conséquences lorsque l’on dénonce des comportements racistes dans un milieu élitiste ?

Réponses dans l’article ici.

Et vous, avez-vous une expérience du racisme dans le sport ? Dites-moi tout en commentaires.

Prenez soin de vous.

Interview pour Marie Claire : « Ce que font les psys pour se changer les idées ».

Cette semaine, j’ai eu le plaisir de répondre aux questions de Manon Dambrine, journaliste chez Marie Claire, à propos de ce que font les psys pour se changer les idées.

Pour ma part, je fais plein de choses mais l’activité que j’aime le plus, c’est le crochet. Activité qui semblerait un peu vieillotte pour certains, mais qui est en réalité très dynamique. Comme le tricot. Personnellement, j’aime beaucoup car c’est une activité qui permet d’exprimer notre côté artistique tout ayant des vertus thérapeutiques.

Voici ce que j’ai répondu :

« Pour me changer les idées, j’écoute des podcasts, je regarde des séries, je vais marcher et quand je peux, je fais du crochet. J’ai appris le crochet quand j’étais très jeune et j’ai repris quand j’étais enceinte de mon premier enfant. Depuis, je crée des couvertures pour mes deux enfants, des bonnets et des écharpes pour l’hiver. C’est une activité qui me permet de me déconnecter du monde numérique, de me centrer totalement sur soi. J’aime travailler de belles matières comme la laine, les mérinos, les fils à base de lin, et j’ai la satisfaction de voir un article créé à partir d’un seul fil« .

Les articles que je crée sont aussi un témoignage du temps qui passe, des journées ou soirées que j’y ai consacrées et renferment les pensées et émotions que j’ai eues à ce moment-là. Je recommanderai la pratique du crochet ou du tricot comme activité thérapeutique. 

Du point de vue de la psychologie, je pense qu’elle est utile dans la gestion des angoisses et du stress. En ralentissant le rythme et en pratiquant des gestes de plus en plus automatiques, elle permet de laisser libre cours à nos pensées et de laisser place à l’introspection. Du point de vue des compétences techniques, le crochet ou le tricot permettent de travailler la dextérité ainsi que les mathématiques et la géométrie ».

Bonus : voici la couverture que j’ai faite pour la naissance de ma fille :

Pour savoir ce que font les autres psychologues, allez lire l’article !

Et vous, que faites-vous pour vous changer les idées ? Dites-moi tout en commentaires.

Prenez soin de vous.

Ma participation à une vidéo pour Brut.

Ce mois-ci, j’ai et l’immense plaisir et honneur de répondre aux questions de Keyla Soulez Siar, journaliste chez Brut. face caméra, sur le racisme ordinaire.

Cliquez ici pour voir la vidéo.

N’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé en commentaire.

Prenez soin de vous.